Jai oublié de regarder la pièce de théâtre d'hier soir "c'était quand la dernière fois" sur paris première. est ce que éventuellement, quelqu'un aurait enregistré cette pièce ? merci. Publicité . Page : [1] Page 1 sur 1. Vous devez être connecté pour participer à la discussion. Cliquez ici pour vous identifier. Vous n'avez pas de compte ? Créez-en un gratuitement ! Recevoir PC
Publié le 25/07/2022 à 1700 La passation entre Olivier Py et Tiago Rodrigues a eu lieu le 24 juillet à Avignon. Christophe Raynaud de Lage / site festival d'Avignon Après une presque décennie à la tête du Festival, le metteur en scène cède sa place à Tiago Rodrigues. Dans une lettre à l'adresse de son successeur, il revient sur la fragilité de l'institution, la solitude à son sommet et les émotions vécues dans la cité des Papes. Le festival n'était pas un moment de ma vie, c'était ma vie. Être libéré de sa vie est une véritable grâce, et je n'en aurais pas été libéré tout à fait sans la confiance que je mets en toi». C'est par ces mots qu'Olivier Py, directeur du festival d'Avignon depuis 2013, a tiré sa révérence dans une lettre aux allures testamentaire adressée à son successeur, le metteur en scène et dramaturge Tiago de la conférence de presse qui tire le bilan de cette 76e édition, dimanche 24 juillet, très ému, le comédien et metteur en scène n'a pas été avare en secret d'amitié», à défaut de conseils» pour le nouveau directeur du festival. Enjoignant celui qui reprend les rênes du plus grand festival de théâtre du monde à garder la pureté de l'émerveillement devant notre Cour d'honneur sous les étoiles, devant l'espoir métaphysique des jeunesses, devant la passion de ce public unique au Monde» Il lui demande de garder aussi la pureté de son cœur parce qu'elle est le centre de tout. ... Si tu penses que rien n'est plus beau au monde que cette folie de juillet dans la ville des Papes alors rien ne pourra t'atteindre».Le directeur sort très ébranlé par ces neuf années à la tête de la manifestation dont il révèle les fragilités alors qu'on le croit puissant, établi, institutionnel, léonin».Il a profité de l'occasion pour prévenir son successeur des moments de solitude qu'il va forcément traverser. Tu vas vivre des heures difficiles, et je serai l'un des rares à le savoir, tandis qu'une foule de jaloux et de fâcheux qui te croient dans l'Olympe s'autoriseront à dire tout et n'importe quoi et à faire de leur ressentiment un argument. Tu seras bien seul», dit-il. Ici, demain, certains adolescents vont fabriquer les outils de leur dignité, et ce sont eux qui doivent nous juger »Olivier PyLe metteur en scène et comédien, aujourd'hui sans responsabilité ailleurs, a offert une analyse complexe du festival, sur les attentes qu'il génère, mais aussi ses limites, l'importance qu'il a eue pour lui quand il y a découvert pour la première fois à 20 ans l'art, l'engagement, le théâtre» et son destin». On lui demande tout à Avignon, NDLR, de sauver la planète, d'arrêter la guerre, de reconstruire le contrat social. ... Et tant qu'on lui demande tout, c'est la preuve qu'il ne sert pas à rien. Et c'est vrai. Nous ne pouvons pas tout mais nous ne pouvons pas rien, et cela suffit à séparer la nuit du jour» larmes, il a conclu en apportant à son successeur l'intégralité de son soutien, l'invitant à ne pas perdre la foi dans le théâtre. À tous les cynismes, à tous les découragements, il te faudra opposer la pureté de ton cœur ; l'amour d'Avignon, du public et de l'art», avant de conclure par un clin d'œil aux générations futur Ici, demain, certains adolescents vont fabriquer les outils de leur dignité, et ce sont eux qui doivent nous juger.»Tiago Rodrigues qui prendra la direction du festival à partir de septembre 2022, a présenté à l'occasion de cette conférence de presse Anne de Amézaga, sa directrice adjointe ainsi que Géraldine Chaillou et Magda Bizarro chargées de la programmation. Avant de placer son premier festival en 2023, sans trop se mouiller, sous le signe de l'espoir et de la conviction».
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Unimprévu heureux pour la pièce finalement selon Liam Murray Scott, il interprète Richard Dreyfuss. « Ca amène une toute nouvelle lecture de la pièce après les 2 années que nous venons de passer. Ça la rend encore plus proche des gens. C’était déjà le cas parce qu’on peut se reconnaître dans ces personnages mais ça nous
Un projet enrichissant Monter une pièce de théâtre avec votre classe permet de travailler des compétences essentielles dans la transversalité production d’écrits, lecture, arts mais aussi confiance en soi et respect des autres. Voici comment j’ai mené ce projet fédérateur avec une classe de CM1 dans un quartier sensible. Tous les ans, j’apprécie de mettre en place avec mes élèves un projet commun mêlant diverses disciplines. Cependant, se lancer dans un projet quel qu’il soit, nécessite de se poser quelques questions essentielles. Le plus important est que ce dernier soit adapté aux élèves que nous avons. Faire du théâtre avec ma classe m’a semblé intéressant pour plusieurs raisons Donner l’occasion aux élèves de s’exprimer en dehors d’un cadre très restreint. Permettre une ouverture culturelle indéniable notre école était située dans un quartier très populaire et culturellement pauvre. Faire le lien avec des structures locales associations, troupes de théâtre. Fédérer la classe autour d’un projet artistique commun. Faire venir les parents à l’école pour la représentation de la pièce, beaucoup d’entre eux ont un rapport à l’école distant voire inexistant… Et bien évidemment, d’un point de vue purement pédagogique, le projet théâtre est tellement riche qu’il peut s’inscrire dans la pluridisciplinarité maîtrise de la langue, littérature, histoire puisqu’en CM1 on fait les temps modernes donc impossible de ne pas évoquer notre cher Molière !, arts-visuels. Quelques conseils pour démarrer un projet théâtral Le plus important est de rendre ce projet plaisant tout en gardant en tête les apprentissages. Durant deux mois, nous avons fait de l’expression corporelle et des exercices de mise en voix à raison de deux séances par semaine. Ainsi les enfants ont appris à investir un espace, à se faire confiance mutuellement, à articuler, à se servir de leur corps et de leur voix pour faire passer des émotions. Ces exercices sont un préalable indispensable si vous voulez vous lancer dans le théâtre avec vos élèves. Ils vont leur permettre de se sentir plus à l’aise avec leur corps, de découvrir ce qu’il peut exprimer, mais également de maîtriser sa place physique dans l’espace. Bien sûr, la liste est loin d’être exhaustive, il s’agit là d’une sélection des activités qui ont le mieux marché avec ma classe de CM1, la plupart de ces activités sont tirées d’ouvrages et trouvées sur le net notamment chez Orphée. Exercice 1 La mise en route collective J’ai trouvé ce travail intéressant car il permet aux élèves les plus timides de participer tout en se fondant dans la masse, certains osent plus quand ils sont en groupe. Les élèves se répartissent dans la salle, et se déplacent en fonction de ce que l’enseignant dit. Le travail commence par une marche neutre, puis on fait varier le rythme très lent, rapide, petits pas, grands pas, etc. la façon de se déplacer sur la pointe des pieds, en sautant, jambes à demi pliées, etc. les sentiments colère, fatigue, joie, etc. Puis vient une histoire à vivre », l’enseignant raconte une histoire que chaque élève au sein du groupe doit vivre à la première personne, en la mimant sans bruit. Exemple Vous venez de vous réveiller d’une sieste, vous êtes très en retard. Vous prenez vite votre sac à dos, lacez vos chaussures et vous vous précipitez vers la porte. Une fois dehors, vous courez pour prendre votre bus… Pour prolonger cette activité, les élèves peuvent inventer en classe d’autres histoires à jouer. Exercice 2 Le travail en duo Travailler à deux est rassurant et enrichissant. Ces exercices permettent à chaque élève de prendre conscience du corps de l’autre, et surtout de prêter attention au camarade. La marionnette le marionnettiste doit faire bouger les membres de son camarade en attrapant les fils imaginaires. Le pantin peut être par terre. Les gestes doivent être très lents afin que les fils restent toujours de même longueur. Le sculpteur un modèle, un sculpteur. Le sculpteur doit donner une forme au modèle. Le miroir les deux élèves sont face à face, l’un d’eux doit imiter l’autre. Très lentement pour faire les gestes les plus semblables. But ne pas s’apercevoir qui dirige et qui est dirigé. Exercice 3 L’improvisation On pourrait croire que c’est le plus difficile, mais les élèves les plus à l’aise ne sont pas forcément ceux que l’on croit. On peut avoir de véritables surprises. L’objet détourné ici, on est dans l’improvisation purement gestuelle. L’enseignant choisit aléatoirement trois objets. À tour de rôle, chaque élève doit choisir un objet et le détourner de sa fonction, juste en mimant l’action. Exemple avec un double-décimètre, faire semblant de composer un numéro et de téléphoner. La ronde de l’improvisation les élèves forment une grande ronde. À tour de rôle, ils vont au centre de la ronde pour dire une phrase de leur choix, chaque partie de la phrase est associée à un geste. Exemple Je vais à l’école en vélo. Je vais bras en l’air À l’école mains sur les yeux En vélo accroupi. Improvisation classique l’enseignant donne un sujet et les élèves doivent improviser seuls ou à plusieurs en fonction de la consigne. Libre à eux d’interpréter le sujet comme ils le souhaitent, à condition de parler en articulant, avec une voix intelligible, en associant le ton et le geste au sujet donné. Exemple simuler une dispute avec son frère. Concernant la mise en voix, les techniques utilisées lors des chorales sont aussi bien utiles ! Ancrer le projet dans la réalité culturelle de sa ville Pour donner encore plus de sens à cette activité, nous sommes allés voir deux pièces de théâtre d’une troupe locale. Cette même troupe est également venue à l’école pour initier les élèves au travail de l’improvisation. Et notre pièce dans tout ça ? L’idéal est de faire écrire leur propre pièce aux élèves. Mais faute de temps, nous avons préféré prendre une pièce d’auteur. Difficile d’en trouver une avec assez de rôles pour faire jouer tous les enfants. Néanmoins il en existe ! Mais il faut bien les chercher ! Pour ma part, je cherché sur le site Ricochet » et j’ai écumé la liste de toutes les pièces à destination des 8-12 ans. Notre choix s’est porté sur La manifestation » de Grégoire Kocjan qui raconte le désarroi relatif d’une classe qui découvre un beau matin qu’il n’y a plus d’école. Nous avons recherché la dimension humoristique mais il est tout à fait possible de lier le théâtre à l’histoire ou l’éducation civique et morale. Ce travail de préparation aura duré 5 mois au terme desquels nous avons fait 3 représentations à l’école pour les élèves des autres classes et pour les parents du groupe scolaire. Ce fut un réel succès ! Les élèves se sont dépassés et les parents ont pu découvrir à cette occasion l’école dans laquelle ils ne rentraient jamais et l’aboutissement de notre travail. Pour certains, c’était la première fois qu’ils assistaient à une pièce de théâtre et ce fut celle jouée par leurs propres enfants… Un projet qui a donc pris tout son sens ! Une chronique de Céline P. celinep2 Je suis professeur des écoles depuis 2007. Passionnée par mon métier mais aussi par l'écriture, j’ai enseigné en milieu rural et urbain avec des publics variés allant de la maternelle au CM2. Mon mot d’ordre proposer une ouverture culturelle à travers des projets concrets dans lesquels chaque élève trouve sa place.
Ladernière fois Rien de mieux pour se débarrasser d'un souci que de le régler une bonne fois pour toute. Un soir qui paraissait un soir comme tous ceux de sa petite vie bien ordonnée, une femme va commettre le pire. Elle va faire l'indicible et inavouable acte d'empoisonner son mari. Une comédie pleine de rebondissements.
Sonia Mekkiou, décédée dimanche 13 mai à Alger, est l’une des plus grandes comédiennes algériennes de ces cinquante dernières années. Elle a marqué les planches, la télévision et le grand écran avec une centaine de travaux artistiques depuis la fin des années 1960. Sakina Mekkiou, plus connue sous le nom de scène de Sonia, native d’El Milia, à Jijel, a entamé sa carrière à dix-sept ans, malgré les résistances de son entourage familial. Elle a été parmi les premières étudiantes à entrer à l’INADC Institut national des arts dramatique et chorégraphique, crée en juin 1970, et devenu, depuis 2004, Institut supérieur des métiers des arts de spectacle et de l’audiovisuel ISMAS. Entre 2001 et 2004, Sonia a dirigé avec brio l’INADC. En 2009, elle est désignée, par Khalida Toumi, alors ministre de la Culture, directrice du Théâtre régional de Skikda, puis de Annaba où elle prend sa retraite en 2015. Je gère le théâtre comme une artiste, pas comme une administratrice », disait-elle souvent. Elle est la première femme à diriger un théâtre en Algérie. Sonia lors de l’ouverture du Festival du théâtre féminin de Annaba Apprentissage de la mise en scène Durant les années 1970, 1980 et 1990, Sonia a travaillé, au niveau du Théâtre de Annaba puis du Théâtre national algérien TNA à Alger, en tant que comédienne, tous les grands noms du Théâtre algérien et maghrébin. J’ai eu la chance de travailler avec Mustapha Kateb, El Hachemi Noureddine, Abdelkader Alloula, Tayeb Sediki dramaturge marocain, Sid Ahmed Agoumi, Ziani Chérif Ayad, M’hamed Benguettaf… En France, j’ai travaillé avec Jean Yves Lazennec cofondateur du Théâtre universitaire de Paris X, Hervé Loichemol directeur de la Comédie de Genève et Jean Louis Hourdin. Avec tous ces hommes de théâtre, j’ai appris beaucoup de choses sur la mise en scène et sur la direction d’acteur surtout que chacun avait ses propres techniques et sa propre méthode. Ma première mise en scène était une dramatique pour la télévision, el doub » l’ours, d’après l’œuvre de Tchékhov. C’était après 1988. Dalila Hlilou, Sid Ahmed Agoumi et Noureddine Berrane étaient distribués dans cette dramatique. Et ma première mise en scène pour le théâtre était la pièce Hadria Ou El Hawas » avec Mustapha Ayed dans les années 1990 », nous a confié Sonia, en marge d’une précédente édition du Festival d’Annaba du théâtre féminin. Sonia avec les lauréat du Festival national du théâtre féminin de Annaba Elle a enchaîné la mise en scène, avec des pièces telles que Layllat Talaq » Nuit de divorce, Bla zaaf » sans nervosité et Loughat el oumahat » La langue des mères. Avec le théâtre régional de Batna, elle a mis en scène la pièce Yughurta », en 2007, et avec celui de Skikda, Amama Aswar el madina » devant les remparts de la ville, en 2010, une adaptation d’une œuvre de l’allemand Tankred Dorst, ainsi que Bellahrach », en 2011, d’après un texte de Salim Hilali. Scène de la pièce Bellahrach de Sonia Dans ces trois pièces, Sonia s’est inspirée de l’antiquité et de l’Histoire médiane algériennes pour explorer des thématiques liées à la résistance, à la liberté et à la quête d’émancipation. La dénonciation de l’oppression y est toujours présente, d’une manière ou d’une autre. Scène de la pièce Bellahrach de Sonia Quand Sonia revisite Fatma » En mars 2005, Sonia a pris le pari de mettre en scène Fatma », le premier monodrame féminin du théâtre en Algérie où elle a interprété le rôle de la femme de ménage algéroise en quête de liberté, au début des années 1990, sous la direction de Ziani Chérif Ayad, d’après un texte dense de M’Hamed Benguettaf. Dans la nouvelle version de Fatma », elle a confié le rôle à Nesrine Belhadj, une des valeurs sûres du théâtre algérien. Avec Ziani Chérif Ayad, M’Hamed Benguettaf et Azzeddine Medjoubi, Sonia cofonde, en 1989, Masrah Al Qâla’a le théâtre de la Citadelle, l’une des premières compagnies indépendantes en Algérie, après avoir quitté le TNA qu’elle a rejoint en 1977. Cette dynamique d’émancipation sera brisée par les violences des années 1990 et l’assassinat d’Abdelkader Alloula 1994 et d’Azzedine Medjoubi 1995, deux monstres consacrés du 4e art algérien. Avec Masrah Al Qâla’a, Sonia interprète des pièces aux côtés de Benguettaf et Medjoubi comme El Ayta ». Alloula était un repère pour moi » Durant les années 1980, elle s’est illustrée dans deux pièces-phare du répertoire dramatique algérien, Galou laarab galou » 1983 et Les Martyrs reviennent cette semaine », d’après un texte de Tahar Ouettar et une mise en scène de Ziani Chérif Ayad. Sonia a travaillé avec Alloula dans les années 1980. Alloula était un repère pour moi. J’ai appris à le connaître avec la pièce Les bas-fonds » Al Dahaliz en 1985. Nous sommes devenus des amis après. J’insistais pour avoir la critique d’Alloula à chaque fois que je jouais dans une pièce. Sans cette critique, je considérais que mon travail n’était pas fini. Alloula, en homme généreux, se déplaçait avec ses amis pour assister à nos spectacles. Je me souviens qu’il était venu d’Oran assister à la pièce Galou l’âarab Galou » à Sidi Bel Abbès. La dernière fois que j’ai vu Alloula vivant, c’était à Skikda en 1993. Je participais avec Sid Ahmed Agoumi à la pièce L’amour et après » de Masrah El Qalâa. Il était venu avec Ghaouti Azri et Mohamed Haïmour nous soutenir à l’hôtel. Nous étions restés jusque tard dans la nuit à discuter autour de la pièce. Alloula m’avait beaucoup soutenue lorsque j’ai commencé à travailler avec Rachid Boudjedra sur l’adaptation du Journal d’une femme insomniaque ». J’avais beaucoup d’appréhensions par rapport à l’adaptation de ce roman, un texte très osé. Il fallait pour moi trouver la manière subtile de dénoncer des choses sans heurter le spectateur qui est dans la salle assis à côté de sa fille. Alloula m’avait aidée à atteindre cet objectif. Je peux parler pendant des heures sur Alloula, un homme qui donnait énormément dans sa vie, dans son travail. J’ai appris beaucoup de choses avec lui. C’était un homme ordonné et structuré. Pour Les bas-fonds », il avait tracé une mise en scène avec méthode. Alloula décortiquait chaque personnage humainement, psychologiquement. Il nous amenait vers le rôle sans nous rendre compte », a confié Sonia, en mars 2014, dans une interview au journal El Watan. Je n’ai jamais été victime de la censure » Cela fait plus que quarante ans que je fais du théâtre dans ce pays. Je suis passée par plusieurs étapes traversées par le pays. J’ai connu l’époque du théâtre étatique sous le régime du parti unique. J’ai connu aussi la période des coopératives indépendantes après le début du pluralisme politique. Et j’ai dirigé des théâtres régionaux financés par l’État. Franchement, je n’ai jamais été victime de la censure au théâtre. C’est un témoignage. Nous avons joué dans des pièces durant la période du parti unique. Lorsque nous avons joué Les Martyrs reviennent cette semaine » au Festival du théâtre arabe à Damas, après les événements d’octobre 1988 en Algérie, le public nous a posé des questions sur la situation du pays. M’Hamed Benguettaf, qui a adapté et joué dans la pièce, a déclaré que les gens sont sortis dans la rue pour demander plus de liberté et de démocratique. Un spectateur syrien a répondu en disant On ne peut pas parler de l’absence de démocratie, dans pays dont le gouvernement finance une pièce comme la vôtre ». Cela concerne le théâtre, mais ailleurs, le problème de la liberté d’expression se posait », a souligné Sonia dans la même déclaration qu’elle nous a faite à Annaba. Elle a rappelé le risque qu’elle avait pris en montant Journal d’une femme insomniaque », d’après le roman de Rachid Boudjedra durant les années 1990. Une pièce audacieuse sur la situation de la femme au sein de la société algérienne avec une exploration de l’univers intime féminin. J’ai mis en scène Hata ltem », durant les années du terrorisme. Dans cette pièce, nous critiquions les femmes en djelbab et les barbus qui vendent la lingerie fine. Le sujet de Hadria ou el hawas » était également sensible. Nous ne faisions pas dans le théâtre commercial, même si aujourd’hui ce genre de théâtre a toute sa place. Nous faisions du théâtre engagé pour dire des choses et dénoncer certaines autres », a confié Sonia. Le parcours brillant du théâtre algérien Durant la même période, Sonia a participé à la pièce Les généraux » El Ajouad, d’après l’œuvre d’Abdelkader Alloula, mise en scène par Jean-Yves Lazennec. La pièce, présentée au festival d’Avignon en France, en 1995, était également interprétée par Sid Ahmed Agoumi et Mohamed Haimour. Récemment, Sonia, avant qu’elle ne soit freinée par la maladie, voulait remonter sur scène et avait envie d’adapter aux planches Syngué Sabour » Pierre de patience, célèbre roman de l’afghan Atik Rahimi. Le texte a, depuis, été adapté aux planches par Mourad Senouci, actuel directeur du Théâtre régional d’Oran TRO. Elle a justement collaboré avec Mourad Senouci pour monter la pièce Imraa min waraq » Une femme en papier, d’après un roman de Waciny Laredj, en 2012. La même année, elle a mis en scène Djamilate » Belles, d’après un texte de Najet Taibouni, sur les femmes algériennes qui ont combattu le colonialisme français. En 2014, le théâtre régional d’Annaba a monté en tamazight la pièce Les mimosas d’Algérie », mise en scène par Djamel Marir, d’après un texte du français Richard Demarcy. Sonia avec Tounes Ait Ali, Mourad Senouci et la soeur de Azzeddine Medjoubi à Annaba C’est pour moi, un rêve qui s’est réalisé. Le théâtre peut contribuer à promouvoir une langue et à la faire partager », a-t-elle dit. Elle voulait tellement mettre en valeur et en avant le la production des femmes au théâtre qu’elle a lancé, en 2012, le Festival national du théâtre féminin. Elle avait veillé à rendre hommage aux femmes qui ont marqué le parcours brillant du quatrième art algérien comme la scénographe Lilliane El Hachemi et les actrices Keltoum, Fatiha Berber et Yasmina Douar depuis les années 1950. Ce festival s’est arrêté en 2015 en raison de restrictions budgétaires au ministère de la Culture. Reprendre ce festival serait peut-être une belle manière de rendre hommage à Sonia Mekkiou, la reine incontestée du théâtre algérien. Sonia avec l’homme de théâtre Omar Fetmouche lors d’un débat à Annaba
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c était quand la dernière fois pièce de théâtre